Autrefois appelés « décharges d’ordures ménagères », les ISDND (Installation de Stockage de Déchets Non Dangereux) ou CSDMA (Centres de Stockage de Déchets Ménagers et Assimilés) ont été renommés afin d’induire une notion de stockage (temporaire), jusqu’à ce que d’éventuelles techniques futures apportent une solution plus efficace pour l’élimination de ces déchets.
Ils sont soumis à la législation sur les installations classées pour la protection de l’environnement. Ils obéissent à des règles d’aménagement strictes afin de prévenir tout impact sur l’environnement. Les principaux aménagements d’une ISDND pour protéger l’environnement sont les suivants :
- installation de membranes étanches dans leurs fonds et sur leurs paroies, sous lesquelles sont implantés des matériaux de perméabilité très faible (inférieure à 1.10-9 m/s) sur au moins un mètre. Ces matériaux peuvent être de différents types : argile compactée, bentonite,…
- les différents « jus » produits par les déchets, ainsi que l’eau de pluie qui est entrée en contact avec eux sont traités dans des stations d’épuration avant d’être rejetés dans le milieu naturel,
- des dispositifs sont implantés afin de limiter les envols d’éléments légers qui peuvent induire des nuisances pour le voisinage (paysage mais aussi baisse de la qualité de certaines récoltes),
- les gaz issus de la décomposition, pouvant être à l’origine de nuisances olfactives (notamment en raison de la présence de H2S et de divers mercaptans) sont aspirés puis brûlés ou recyclés. En effet, le principal constituant de ces gaz est le méthane, hautement combustible. Cette combustion peut donner lieu à une valorisation électrique par l’intermédiaire d’alternateur, en fin d’exploitation, les ISDND sont soumises à des prescriptions strictes de réaménagement (couverture végétale, plantations arbustives) et de suivi (contrôles des rejets aqueux et gazeux sur une période de 30 ans).